Le chèque, une exception à la Française
POURQUOI LE CHÈQUE RESTE-IL TOUJOURS AUTANT UTILISÉ EN FRANCE ?
Nombreux sont les rapports qui ont annoncé la mort du chèque en France. Pourtant, en 2017, 69,2% des chèques émis dans l’Union Européenne provenaient encore de l’Hexagone. Malgré une volonté évidente des pouvoir publics à diminuer son usage et la mise en place d’une nouvelle stratégie nationale sur les moyens de paiement, le chèque maintient sa présence dans de nombreux pans de l’économie française.
En 2017, 69,2% des chèques émis dans l’Union Européenne provenaient encore de France.
LE PANORAMA DU CHÈQUE EN FRANCE
Selon le rapport du Comité National des Moyens Scripturaux de 2016, le chèque continue de représenter 12% de l’ensemble des transactions scripturales françaises, soit 2,13 milliards de transactions.
Depuis une vingtaine d’années, une baisse tendancielle du nombre de chèque émis est observée. Cependant, elle commence à s’atténuer avec un taux de réduction annuel moyen proche de 5,1% depuis 2011. Entre 2011 et 2016, les chèques sont passés de 16,6% du nombre de transactions à 12,00%. Ainsi, le chèque constitue le 4ème moyen de paiement scriptural le plus utilisé en France. Pour rappel, il représentait encore 51% des paiements en 1992.
Parallèlement, la valeur du chèque est toujours aussi importante. En 2016, l’ensemble des chèques émis représentait 1,173 milliards d’euros soit presque 2,5 fois le montant total des paiements par carte (472 millions d’euros). Le marché du chèque en France constitue une exception en Europe, et illustre les profondes disparités culturelles autour des moyens de paiement.
LES RAISONS POUR LESQUELLES LE CHÈQUE FAIT DE LA RÉSISTANCE
Cette diminution globale du chèque masque tout de même une certaine résistance dans son utilisation. Ainsi, un certain nombre de facteurs explique le maintien d’un niveau d’utilisation élevé du chèque notamment chez les particuliers et les entreprises. De manière générale, la résistance de ce moyen de paiement dans les usages s’associe à des contextes d’achat C2B, B2B et C2C avec peu d’alternative notamment pour les montants élevés non payables par carte, les paiements différés, les paiements de caution ou les paiements B2B.
En C2B, un certain nombre de parties prenantes ont indiqué que les plafonds mensuels ou quotidiens d’utilisation des cartes bancaires sont parfois mal ajustés aux besoins des consommateurs et que ceux-ci, même en ayant fait en premier choix ce moyen de paiement se voient refuser la transaction et doivent en dernier recours utiliser un chèque. Une étude réalisée par le CSA pour le ministère des Finances et des Comptes Publics et le ministère de l’Economie de l’Industrie et du Numérique, confirme ce sentiment et révèle que 71% des français sont d’accord pour dire que le chèque est adapté pour payer quel que soit le montant.
En B2B, le Comité national des paiements scripturaux a réalisé un travail d’analyse sur les « pistes de réduction du recours au chèque dans les relations entreprises ». Ces analyses ont mis en avant plusieurs facteurs qui expliqueraient le recours au chèque par les entreprises.
- L’aspect culturel, le chèque est un moyen de paiement fortement utilisé par les entreprises qui disposent d’une forte connaissance de ce moyen de paiement.
- La souplesse donnée par ce moyen de paiement notamment avec la possibilité d’échelonner les encaissements.
- La simplicité d’utilisation (pas besoin de connaissance préalable des coordonnées bancaires du payé, traçabilité comptable grâce au talon du chèque, etc.).
- Délais de traitement et d’encaissement (permet aux entreprises d’optimiser leur trésorerie).
DIVERSIFIER SON OFFRE DE MOYENS DE PAIEMENT
Pour répondre, notamment aux limites du chèque et de la carte bancaire, SSP a lancé la première solution de paiement par compte bancaire (virement et prélèvement) « SAFEDEBIT ». Cette solution de paiement permet de réconcilier les contextes d’achat et les moyens de paiement encore trop souvent multiples : le virement pour les gros montants, l’espèce pour les petits achats, la carte bancaire pour les achats du quotidien, le chèque pour les paiements différés ou les gros montants…
« SAFEDEBIT » est une véritable alternative aux moyens de paiement traditionnels, sans plafond de paiement. Cette solution offre aux entreprises commerçantes des fonctionnalités de paiement avancées (comptant, différé, plusieurs fois, livraison, abonnement, caution et encours) à travers une simple application mobile.
Sources :
https://dev.sspayment.com/actualite/communique-de-presse/
https://www.banque-france.fr/sites/default/files/media/2018/02/01/cnps_2017_fr_web_v20180124.pdf
https://www.economie.gouv.fr/files/files/PDF/Strategienationale_sur_moyens_de_paiement_102015.pdf